Les « Ciambelle » sont des biscuits secs. C’est une spécialité ancienne du village. Aujourd’hui quelques personnes (souvent d’un certain âge) en connaissent la recette. Mémène, cuisinière en chef de l’association a bien voulu nous transmettre cette recette locale ainsi que d’autres que vous retrouverez une autre fois.
Ciambelle
Ingrédients : 1kg de farine fluide, 6 Oeufs, 4 cuillères à soupe d’huile arachide, 9 cuillères à soupe de sucre, 1 pincée de sel.
Mélanger tous les ingrédients, bien pétrir la pâte. Laisser reposer deux heures.
Etaler la pâte pour obtenir une épaisseur d’environ 1,5cm. Couper des petits morceaux (choisissez la forme que vous désirez).
Faire bouillir de l’eau avec un peu d’huile, mettre les morceaux de pâte, quand la pâte monte à la surface, laisser cuire 3 minutes.
Une fois la pâte cuite, passer du jaune d’oeuf dessus les ciambelle.
Préchauffez le four et déposer les ciambelle pour les faire dorer. Attention à bien surveiller la cuisson.
Une fois de plus Patrimonio a fêté dignement son Saint Patron : San Martinu.
Jeudi 10 Novembre, les paroissiens se sont retrouvés en l’église Saint-Martin pour l’office suivi de la veillée. A l’occasion un feu a été allumé sur la place de l’église et une tente dressée pour accueillir les nombreuses personnes présentes qui après la cérémonie religieuse se sont restaurés sur place. Au menu, Vin de Patrimonio bien sur, mais aussi une bonne soupe cuisinée par Mimi Dominici, des pizza, tartes aux herbes, châtaignes et même d’excellents boudins blancs grillés au feu de bois par le célèbre cuisinier Yves Camdeborde ; n’oublions pas également les chants qui ont résonné tard dans la nuit. La confrérie, une fois encore, avec son « banchettu di San Martinu » a démontré qu’à Patrimonio les traditions et les valeurs transmises par nos anciens se perpétuent.
Le lendemain, Vendredi 11 Novembre, ambiance solennelle pour la grande messe de 11h. L’église, une fois de plus c’est montrée trop petite pour recevoir la foule nombreuse des fidèles. Puis vint la procession avec en tête la confrérie San Martinu de Patrimonio, les autres confréries insulaires présentes, la statue de Saint Martin, la confrérie bacchique, les prêtres et la population. Au monument aux morts, le maire étant absent c’est l’adjoint Jean-Claude Lazzarini qui a lu le discours du Président de la République. Après la minute de silence, la confrérie bachique a procédé à la mise en perce du tonneau avec comme parrains Michel Barat, recteur de l’académie de Corse et Françoise-Marie Santucci, journaliste à Libération, cela sous l’oeil attentif de Saint-Martin et de plus d’un millier de personnes.
Après le repas champêtre, le Saint Patron du village a été reconduit en procession à l’église où s’est déroulée le salut au Saint Sacrement.
Encore une fois une belle fête patronale réussie grâce à tous les bénévoles du village.
Depuis quelques temps le bureau de l’association pense à restaurer la fontaine du Canale.
U Canale
Située sur la route menant à l’église Saint-Martin, face au théâtre de verdure (qui est mondialement connu pour ses « nuits de la guitare »), elle est aujourd’hui en bien mauvais état. Dans le passé, le lavoir qui se trouvait accolé a cette fontaine, a été démoli car jugé vétuste par les autorités de l’époque. Il serait dommage de refaire les mêmes erreurs concernant U Canale.
Deux projets sont à l’étude, le premier consiste à refaire un enduit à la chaux avec le traçage d’un appareillage de pierre, l’ouverture de la cloison d’entrée du bassin et la pose d’une porte à barreaux métalliques. Édification de deux murets en pierre calcaire faisant banquette de part et d’autre de l’accès à la fontaine. Pose d’une ricciata (dallage de pierres dressées) devant la fontaine en lieu et place du dallage actuel.
Projet 1
Le second projet propose de recrépir le pourtour de la fontaine à la chaux avec une couleur légèrement ocrée. Restauration en les rendant plus visibles les moulures décoratives du fronton et de chaque côté de la voute. Rehausser le fronton avec une courbe en harmonie avec la voute interne, création d’un médaillon en son centre représentant les armoiries du village, à savoir le cédratier avec ses trois fruits. Création et remaniement de banquettes de part et d’autre de l’accès à la fontaine.
Projet 2
L’estimation du chantier est d’environ 16.000 Euros. L’association va proposer prochainement un partenariat a la commune de Patrimonio, propriétaire de la fontaine, afin de constituer un dossier de restauration. Nativu se proposant de prendre en charge la totalité de la part communale de ces travaux de restauration.
Chers amis n’hésitez pas à nous faire connaître vos avis.
Un enfant du village a fait de sa passion, son métier. En effet, début Avril Yves Andréani a remis en activité la forge (A Stazzona) du Cardeto, mise à disposition par la famille Olmeta.
Depuis de nombreuses années, Yves fabrique des couteaux. Il a commencé son apprentissage seul dans son garage, puis il s’est rendu chez xavier Biancarelli, coutelier à Muratello, pour peaufiner sa formation.
Du « cornicioli » en corne ou en bois d’olivier au « niulinchu à tête de chien » vous trouverez le couteau qui vous convient. Notre coutelier peut également façonner l’objet de vos rêves sur demande.
En moyenne la fabrication d’un couteau prend une quinzaine d’heures. De l’élaboration de la lame à la confection du manche, tout est réalisé artisanalement à la forge.
L’endroit est devenu également un point de rencontres. De nombreux villageois ne manquent pas de s’arrêter discuter un moment avec le nouveau maître des lieux. Ceux qui ont connu la forge en activité dans leur jeunesse ayant de nombreuses anecdotes à raconter. Des discussions souvent interrompues par la visite de touristes à la recherche d’authenticité.
« L’ochju » est une tradition plus que millénaire qui se perpétue en Corse de génération en génération. C’est une prière qui s’apprend la nuit de noël. En fait, il existe plusieurs sortes de prières ou incantations. Il y a des prières pour enlever le mal (mal de tête, nausées, fatigue inexpliquée…), d’autres pour soigner les brûlures, les vers chez les nourrissons, d’autres encore permettent la coagulation du sang et ainsi traiter les blessures… Certaines de ces prières sont propres à un village ou à une famille et se transmettent, comme nous l’avons déjà dit, le soir de noël. Généralement, c’est une personne âgée qui transmet la prière à une de ses filles, petites filles ou nièces. Cette personne qui connaît l’incantation, c’est la « Signadora ». (Elle signe)
Comment se passe le rituel de l’oghju?
A signadora doit avoir à portée de main, une lampe à huile et une assiette d’eau. Après avoir allumé la lampe, le rituel commence. Après plusieurs incantations récitées intérieurement, la signatora fait tomber quelques gouttes d’huile dans l’assiette remplie d’eau. Si les gouttes d’huile restent rondes et petites la personne n’a pas l’oghju. Dans le cas contraire les gouttes d’huile s’élargissent, la personne est « ennughjada ». La signadora fait des signes de croix au dessus de l’assiette tout en récitant l’incantation (toujours intérieurement afin que personne n’entende la prière). Si elle n’arrive pas à enlever le mal, une autre signadora doit recommencer le rituel. La séance peut se renouveler si nécessaire avec une troisième signadora.
Alors pour ceux qui veulent apprendre la prière, c’est ce soir. Sinon il faudra attendre un an.
